Les démarches à entreprendre pour ouvrir un cabinet vétérinaire

Les démarches à entreprendre pour ouvrir un cabinet vétérinaire

8 juillet 2022 0 Par Yvon Masson

Vous êtes sortant d’une école de vétérinaire et vous souhaitez ouvrir votre propre cabinet vétérinaire, mais vous ne savez pas par où commencer ? Cet article vous guidera sur les démarches à suivre afin de concrétiser votre projet.

Les démarches techniques à entreprendre

1- l’étude de marché

Cela consiste à choisir le lieu d’implantation de votre clinique vétérinaire. Vous pouvez choisir une zone géographique citadine afin de rendre service à la plupart des propriétaires d’animaux domestiques en ville. À cet effet, vous pouvez soigner les NAC (nouveaux animaux de compagnie) ainsi que les animaux domestiques ordinaires.

Par ailleurs, de nombreuses communes rurales présentent un manque de vétérinaires professionnels pour soigner les animaux. Vous pouvez donc vous installer dans les milieux ruraux, afin de soigner les animaux de la campagne et ceux de la ferme.

Dans tous les cas, veuillez vous informer sur la densité de la population, celle des animaux domestiques, le monde paravétérinaire (pharmacie pour animaux, les groupements d’éleveurs existants, etc.), sans oublier le nombre de vos concurrents dans la zone souhaitée.

2- la sélection du local

Comme tous les ERP ou établissements recevant des publics, le local destiné à une clinique vétérinaire doit respecter les normes d’accessibilité et de sécurité (selon l’article R 123 du Code de la construction et de l’habitat). A part la salle de soins ordinaires et la salle d’attente, un cabinet vétérinaire doit également disposer de plusieurs pièces, surtout pour les chirurgies et le post opération.

3- l’investissement

Cela consiste à utiliser un fonds de départ afin d’assurer le bon fonctionnement de l’entreprise. L’investissement se compose de deux ou trois parties dont : les frais d’aménagement du local et l’achat des matériels et accessoires nécessaires à la réalisation de votre projet. Afin d’éviter la perte financière, faites une liste de tous vos besoins matériels et administratifs. Par exemple, l’achat d’un ou de quelques véhicules pour assurer les déplacements en cas de besoin (urgence, service à la demande de la clientèle…).

Notez bien que :
– la souscription à une assurance professionnelle est impérative ;
– la demande d’un crédit bancaire est faisable au cas où votre budget personnel serait insuffisant ou si vous n’avez aucun partenaire pour financer votre projet ;
– la prévision financière est indispensable pour anticiper les charges diverses (loyer, charges sociales et fiscales, remboursements des emprunts…). Cela permet aussi de rentabiliser l’activité et d’
atteindre l’objectif fixé.

4- l’établissement d’un business plan

Il s’agit de formaliser toutes les étapes de création de votre propre entreprise (chiffre d’affaires, projet, etc.). Un business plan garantit l’obtention d’un prêt bancaire.

5- la recherche d’un financement

Le lancement d’une nouvelle activité demande un financement au cas où votre budget d’exploitation ne peut pas couvrir toutes les charges. Avant de contacter un établissement financier, définissez d’abord tous vos besoins. Pour l’acquisition de vos équipements de démarrage, vous pouvez opter pour le crédit-bail.

Autres critères requis avant d’ouvrir un cabinet vétérinaire

Avant de vous lancer, considérez les éléments suivants :

– l’obtention du diplôme d’État de docteur vétérinaire, enregistré à l’Ordre National des Vétérinaires suivant le Code de déontologie des vétérinaires et le Code de la santé publique concernant le respect d’hygiène et du traitement des déchets.

– la connaissance de l’imposition sur l’activité. Sachez que 20 % de la rémunération d’un vétérinaire sera versé dans la caisse d’État. Ce pourcentage inclut les ventes de médicaments et les prestations. Sont exonérés de TVA, les cabinets vétérinaires qui utilisent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 83.000 euros pour la vente et 33.200 euros pour les soins.

– la définition du statut juridique de la clinique vétérinaire (entreprise individuelle, SARL, SA, SAS ou société d’exercice libérale…) ;

– l’inscription au tableau du Conseil régional de l’Ordre des vétérinaires ;

– la déclaration de votre activité au niveau du centre de formalité des entreprises ;

– la demande d’habilitation sanitaire auprès de la DDSCPP.